Panorama des caps skate.
13/09/2016

Panorama des caps skate.

Béton, rails, sueur, bleus… et beaucoup, beaucoup de temps passé sur le bitume. L’univers impitoyable du skate et le mode de vie qui en découle inspirent de belles marques que Headict est fier d’héberger. Elles apportent du sang neuf aux grosses machines de la street culture. On vous les présente.

Huf

Le créateur de la marque, Keith Hufnagel, passe son adolescence à skater au son du punk et du hip-hop dans le New York des années 80. À 18 ans tout juste il part à San Francisco, son skate sous le bras. Son audace paie puisqu’il devient rapidement pro et voyage grâce à sa passion. Il ouvre quelques années plus tard le skateshop HUF dans la même ville, et commence à développer sa collection de vêtements un peu plus tard pour répondre à la demande.

keith ollie

Ce qui nous plaît chez HUF, c’est que le fondateur apprécie en chair et en os les valeurs du skate. C’est une contreculture qui s’appuie sur d’autres : musique, photo… le skate et l’art se rétro inspirent. Autre fait important qui plaît à K. Hufnagel, parce qu’il se pratique dans la rue, le skate transcende les cultures et les niveaux sociaux. Comme le dit le vétéran Jason Jesse : « si tu es un skater, tu peux rentrer dans n’importe quel cercle social. Tu connais la théorie des six degrés de séparation ? Avec le skate, ça descend à deux ».

Les casquettes HUF sont conçues comme le reste de la marque avec une vraie recherche de qualité. Les matériaux et la construction répondent aux besoins de la pratique : ce sont des produits costauds, prêts à être maltraités. Keith et le team HUF de 17 skateurs (!) sillonnent le monde et en rapportent l’inspiration des styles de chaque saison.

Brixton

casquette skate brixton

Autre marque américaine, Brixton quant à elle a été créée il y a une dizaine d’années par 3 employés de Trasher mag qui n’arrivaient pas à trouver les chapeaux vintages « papi style » qu’ils affectionnaient. Parce qu’elle habille un style de vie qui leur correspond, la marque plait à la communauté surf et skate sans l’avoir spécialement cherché. Aujourd’hui, elle a un team, la « Brixton Union », avec des skaters trop forts comme Kenny Anderson, un gars dont on dirait qu’il s’est collé le skate sous les baskets tellement il est doué. On aime aussi le style frais des deux nouveaux riders de l’équipe, Yaje Popson et Darius King, dans ce petit édit vidéo. Si après avoir vu ça vous n’avez pas les roulettes qui vous démangent…

Niveau casquettes, Brixton procure aux skateurs des modèles sobres, dans des coloris organiques comme le sable et l’orange brique, et des basiques tels le denim, le bleu marine et le gris chiné, cette saison avec des patchs travaillés sur le devant.

Obey

Le skate n’est pas vraiment un sport, c’est une passion qui influe sur tout le mode de vie de celui ou celle qui le pratique. De même, Obey n’est pas vraiment une marque, c’est l’outil de propagande d’une prise de conscience. « Pardon !? » me dites-vous. Eh oui, Obey (c’est-à-dire en français « obéissez ») n’est pas un slogan mégalo au service de son créateur l’artiste Shepard Fairey. En fait, cette injonction à obéir, là, tout de suite, c’est pour vous forcer à réfléchir un peu. Retour aux origines de la marque pour mieux comprendre.

Shepard Fairey, le graphiste créateur du mouvement Obey vient de la scène du skate. C’est probablement de là que lui vient son art de s’exprimer dans la rue, par les stickers, les affiches et autres peintures murales gigantesques. En créant le géant mutique qu’il affiche tout d’abord sur des autocollants autour de sa fac, puis qui se propage dans le monde entier sur toutes sortes de supports, il se rend compte qu’il force les gens à revoir la perception de leur entourage en interpellant leur curiosité.

obey giant

Qui fait encore attention à la multitude de logos, affiches souriantes et haute dose de vidéos dont nous sommes bombardés dans la rue ? Mais quand vous croisez pour la première fois au détour d’un mur « le Géant » avec son air de bouddha et son esthétique soviétique, le regard est attiré. Est-ce de l’art underground, du militantisme politique, une mystérieuse secte ? Le but de Shepard, ce n’est pas de faire passer un message, mais de nous permettre de nous rendre compte de ce qui nous entoure, de l’overdose de messages variés qui s’est emparée de l’espace et qu’on ne voit même plus. Une prise de conscience, donc.

Vous avez suivi ? C’est la même chose avec le slogan et nom de marque Obey. Obéir, mais à qui, pourquoi ? Eh bien justement, à qui obéissons nous sans nous rendre compte? Encore une fois, l’artiste nous interpelle. Maintenant que vous avez compris que porter une casquette Obey, ce n’est pas être un mégalo autoritaire, mais inviter avec humour les gens à voir les choses avec un œil neuf et participer à une révolution underground… Vous comprenez pourquoi Obey plaît aux skaters.

Thrasher

Thrasher à la base, c’est le vétéran des magazines de skate, puisque la revue fut créée en 1981 à San Francisco. La ligne éditoriale est provocatrice et la connexion est faite avec le monde de la musique puisque le mag sort des compilations « Skate rock » chaque année pendant les années 80 (en cassette bien sûr !). Thrasher crée ensuite l’élection du skater de l’année. Tony Hawk en 90, ça vous dit quelque chose ? Plus tard la compétition King Of The Road est lancée, avec un format original. Des équipes de proskaters sont invitées à compléter un maximum de challenges en deux semaines.

trasher magazine

Il y a plusieurs messages à faire passer en portant une casquette skate Thrasher. L’esthétique très années 80 du titre du mag, qui n’a pas changé depuis, en fait une pièce vintage avec une grosse touche de punk... ou de thrash métal. Ensuite, Thrasher, c’est l’essence même du skate américain irrévérencieux, donc c’est une casquette provoc'. Enfin, c’est une institution du skate au même titre que les X Games le sont pour les sports d’action, donc c’est une valeur sûre à porter. On vous à convaincus ?